jeudi 28 novembre 2013

Coup de cœur pour La Graciosa.

Nous sommes à Caleta de Sebo depuis 1 semaine, déjà! Nous avons essuyé 2 jours de Sirocco! ça bouge, ça siffle, ça claque, ça clapote, ça gîte! Les voiliers se couchent en cœur dans les rafales à plus de 35 nœuds, les pontons bougent, les bateaux de pêche de Caleta se sont abrités à côté de nous. Tout le monde est logé à la même enseigne! Le vent soulève des tempêtes de sable et de poussière, aller au village pour l'avitaillement n'est pas la panacée!... 
Et puis, en moins d'une heure plus rien. Mer belle, ciel bleu, température de l'air aux alentours de 23°C.!! les bateaux de pêches regagnent leur ponton. Tous les bateaux sont salis par la poussière rouge!
Cet après-midi, nous sommes allés plonger derrière le port, voir les poissons multicolores dans l'eau claire (bon! pour les envieux, la mer était à 18°C, nous avons mis nos combinaisons!) puis nous avons joué sur la plage avec la tribu bretonne et les enfants  jusqu'à la tombée de la nuit! Le bonheur!, tout simplement.

Mercredi 25 Novembre, nous avons fêté l'anniversaire d'Adèle
=> 8 ans! 3 traversées du Golfe de Gascogne dont une avec Force 9 pour ses 6 mois, et 4 000 milles au compteur! et encore pleins d'aventures et de rencontres en perspective! Bravo ma belle! 
Merci pour vos messages pour l'anniversaire d'Adèle!

Notre séjour prendra fin demain: nous quittons La Graciosa pour Lanzarote. Nous nous plaisons ici mais nous devons continuer notre périple.
Petit guide touristique
La petite île de la Graciosa se situe au nord de Lanzarote. 
Avec ses paysages volcaniques, sa côte bordée de dunes de sable ou de rochers, la Graciosa décline ses couleurs ocres ou rouges sous un ciel bleu pur (sauf Sirocco!).

Bien qu'elle soit connue depuis l'Antiquité, elle fut inhabitée jusqu'à la fin du 19ème siècle à cause du manque d'eau, des vents violents et de la difficulté à cultiver une terre pauvre. 
La pêche s'est développée puis le tourisme a pris le relais. Aujourd'hui, elle fait partie de la Réserve Naturelle des Archipels Chinijo. Malgré la pression touristique (de nombreuses navettes transportent des touristes de Lanzarote à Caleta de Sebo!), les lois et les capacités d'hébergement régulent le flot!
Ici, il n'y a pas de routes mais des pistes. Au port, nous n'avons ni électricité ni Wifi, alors on s'organise! 
Les pontons; en arrière-plan, les falaises de Lanzarote.
Wifi à "Los Mateos", où on profite pour boire un verre, discuter avec les autres marins, les enfants jouent ensemble dehors au ballon. Les hamburgers-maison et les papas fritas sont bons et bon marché. Parfois Internet ne marche pas, alors on boit tout court!!
Ambiance cosmopolite à Los Mateos.
Pour l'électricité, le panneau solaire était un peu juste pour scanner les évaluations de Louis, nous avons dû faire tourner le moteur. C'est bruyant mais efficace!
Pour l'avitaillement, les petits commerces ont le nécessaire et la bouchère est adorable! Au bout de quelques jours, les commerçants finissent pas être souriants avec nous.

Ici, les randos sont faciles dans des paysages superbes. L'eau est claire et assez chaude; les plongées peuvent réserver de belles surprises!
Plongée à la Playa de Francesa:
Un requin-ange! Ne surtout pas déranger, ça mord! Photo Franck.


Rando sur l'ancien cône volcanique, la Montana del Mojon:


La vue du sommet est superbe.Vers Lanzarote au sud.

Vers le nord de Graciosa.

Nous construisons notre cairn au sommet de la Montana del Mojon...
Notre cairn parmi d'autres! En arrière-plan, le nord de la Graciosa et la Isla Alegrenza.
... Nous devions rester 3 ou 4 nuits ... nous sommes là depuis plus d'une semaine et nous quittons à regrets La Graciosa... mais nous allons découvrir une nouvelle île: Lanzarote!

Des photos pour illustrer cette île que nous adorons:
Une rue de Caleta de Sebo.


La place de l’église.


La plage du village.
Au coin de la rue...


Pour aller à la capitainerie, il faut passer par là.....
...on fait parfois d'étrange rencontre!...
.... avec une belle vue sur le port.


On rencontre Sicaflex, Sica pour les intimes, sur notre ponton. 
...et la tribu bretonne que nous allons retrouver au fil du voyage: Arrecife, Las Palmas, peut être au Cap Vert pour certains d'entre eux... 

vendredi 22 novembre 2013

Quinta do Lorde - Les Canaries.

Dimanche 17 Novembre: 
Une amélioration météo nous permet de mettre les voiles pour les Canaries à partir de Lundi. Nous décidons de quitter Madère dès le lendemain matin, en même temps que Botrytis. En fin d'après-midi, nous avons la surprise de voir Mahéo au port! Anette et Mickaël nous ont rejoint à Quinta. Nous passons une Happy Hour au bar de la marina-Resort avec nos amis Danois et Français! et buvons à la santé de Mahéo qui fait encore de grosses mer...ouilles à la sauce Mahéo!

Lundi 18 Novembre: 
C'est un peu dur de se lever (décidément les pots de départ c'est mortel!) mais nous largons les amarres à 11 heure après un dernier "au revoir" à nos amis danois au son de la corne de brume du beau Mahéo!

Vent de secteur nord-ouest - 20 nœuds établis devant mollir au cours de la nuit - houle > 2,5 m allant en baissant dans les prochains jours, mer agitée.
Nous comptons aller à La Graciosa où Franck a fait une réservation depuis notre arrivée à Quinta. Nous verrons si nous sommes acceptés ... ou pas! (allez voir les appréciations sur le site STW et vous comprendrez nos interrogations!!).

Nous longeons les Islas Desertas aux falaises vertigineuses. Seuls les lichens s'accrochent aux parois nord, baignés par les éternels embruns.



Botrytis nous rattrape facilement et nous le perdons de vue au bout de quelques heures.  
Botrytis, le beau Super Maramu d'Annick et Patrick.

Nuit claire: la pleine lune nous facilite la veille pendant les quarts; le vent et la houle faiblissent.
Premier coucher de soleil.
Mardi 19 Novembre: 
Au petit matin, nous naviguons sous les grains qui se succèdent toute la journée, avec vent en rafales à 25 nœuds et pluies (bien sûr). 
Un beau grain se profile à l'horizon!




Changement des pavillons.







                             


Nous apercevons nos premiers porte-containers.
Dans la nuit, durant mon quart, nous sommes "frôlés" par l'un d'eux, scrogneugneu! Aux dernières nouvelles, Botrytis aussi!
Deuxième nuit en mer.
Mercredi 20 Novembre:
A moins de 30 milles des Canaries, j'aperçois les premières lueurs de Lanzarote.
Nous approchons du Estrecho del Rio, vers 8h00; le vent s'est renforcé.
Ne sachant pas si nous allons nous faire refouler par le marinero de Caleta (nous n'avons aucun accusé de réception), nous repérons la Baie des Français en passant devant. Il y a une petite dizaine de bateaux devant la plage et elle est plutôt bien protégée des vents de Nord.
Arrivé dans le port, nous attendons  le marinero en faisant des ronds dans l'eau. Il arrive enfin et après avoir consulté sa liste (apparemment très longue!) des réservations, il nous désigne une place temporaire sans grande conviction. Bon!?!?!??
Finalement il nous rejoindra pour nous désigner une place sur "le ponton des familles françaises"! Et oui! nous sommes accueillis par "la communauté des familles bretonnes"!!! => au moins 5 ou 6 voiliers bretons dont certains ont de jeunes enfants! On adore! On sent qu'on va bien se plaire ici! Adèle a déjà une bonne copine!


La suite plus tard car nous n'avons ni électricité ni Wifi...

mais qu'est ce qu'on est bien !!!

samedi 16 novembre 2013

Madère

Mise à jour le 21-11.

Franck a pris le bus jusqu'à l'aéroport pour louer une voiture. Pendant 2 jours nous avons parcouru Madère dans tous les sens soit 300 km de routes, de montagnes (le point culminant est à 1 861m) et pleins pleins de photos! 
L'archipel de Madère était inhabitée jusqu'à ce que des navigateurs portugais trouvent refuge pendant une tempête à Porto Santo (Port Saint) en 1418. Un an plus tard, ces mêmes marins Zarco, Teixeira et Pérestrelo (futur gouverneur de Porto Santo et futur beau-père de C.Colomb. Pérestrelo a sûrement montré ses cartes marines à son gendre avant que celui-ci se lance lui-même dans les grandes découvertes! c'était la parenthèse "anecdote historique"!) débarquent sur une grande île montagneuse et boisée: Madeira (bois en portugais). 
Ces envoyés du roi Henri le Navigateur débarquèrent sur la petite plage de galets de l'actuel Machico. Ils fondèrent la capitale Funchal et firent venir des colons qui défrichèrent la forêt pour pouvoir vivre de leur agriculture.
La baie de Machico et son port.
Les hommes construisirent des aqueducs ou levadas (soit plus 2 000 km à travers les montagnes!) pour récupérer l'eau. Les levadas alimentent encore l'île en eau potable et en eau d'irrigation.
Une levada.
Les feuilles jaunes nous rappellent que nous sommes en automne!
Cette forêt, de type subtropicale humide, s'étend entre 300 m et 1300 m d'altitudes. Elle est la plus grande forêt laurifère survivante, vestige de celle qui recouvrait une bonne partie du sud de l'Europe il y a 15 à 40 millions d'années, quand le climat était plus humide.

Un sentier le long d'une levada dans la forêt laurifère...

... souvent brumeuse!
Aujourd'hui, Madère est très urbanisée (+ 300 habitants au km²) et son économie est essentiellement tournée vers le tourisme (et ça se voit!) grâce à ses paysages spectaculaires, la douceur de son climat (surtout sur la côte sud) et sa belle végétation dont les forêts reliques.
Il ne faut surtout pas s'arrêter à l'aspect hyper touristique de Funchal, ni au "racket" organisé (= un PV) à Ribeira Brava pour un dépassement d'horaire de notre stationnement, ni aux nombreux cars de tourisme dans les sites très prisés. 
Le mieux est de louer une voiture et faire son propre circuit, choisir ses randos en fonction de ses possibilités, et manger dans de petits restos. 
Nous avons été subjugués par la majesté des paysages, le contraste du climat entre les côtes sud et nord, la variété de la végétation entre la côte et les montagnes, les variations de températures: de 10°C à 26°C, selon l'altitude!
La côte au vent et la côte sous le vent ou le contraste entre le nord humide et le sud ensoleillé de Madère.
Les madériens sont super gentils: dans les petits restos, ils ont été au petit soin pour nous, essayant de parler français (et on a bien mangé!). Chez Bravacar (un peu de pub) à Machico, le gars s'est simplement proposé de nous ramener, Franck et moi, à Quinta do Lorde, nous évitant ainsi de prendre le bus et de perdre 1h00! A Machico, Franck a commandé une pièce en inox pour renforcer la barre du pilote chez le shipchandler (Nautileste). Comme il venait sur Quinta le lendemain, il nous l'a apporté, gratis! A la marina, Franck voulait percer sa plaque dans un coin pour ne pas déranger, un marinero lui a prêté l'établi de leur atelier pour plus de commodité! Et les commerçants ont toujours étaient sympas, prêts à nous renseigner.
La pointe Est est déchiquetée et aride.
La côte Sud est ensoleillée et très urbanisée...
... et développe la culture des bananes en terrasses.

Le plateau au centre-Est de l'île est magnifique à découvrir lorsque la brume veut bien se lever!
 
Le plateau dénudé


Notre circuit nous descend dans la forêt de conifère au centre de Madère. Toujours la brume qui persiste!
Il fait 11°C! Heureusement, nous étions équipés...


...car il faisait 25°C à Ribeira Brava au Sud de l'île!

Quelques prises de vues de Funchal, la capitale:
Son Port:

Son découvreur:
Zarco


Sa cathédrale:


Ses rues animées et touristiques. Les décorations de Noël sont déjà en place. 


Son beau jardin botanique:





 
Adèle joue à "Alice au pays des Merveilles" dans les topiaires!
La maison du jardin botanique nous rappelle le petit musée du Parc E. Liais de Cherbourg!

Madère est une île qui vaut une visite!

Allez, une petite dernière avant la route! 
Dimanche 17, nous avons fait une superbe rando. sur le Cais do Sardinha avant de mettre les voiles, avec des vues vertigineuses sur les falaises de la pointe! A voir absolument!
 La Casa Sardinha.

Après l'effort, le réconfort!